Peintre paysagiste professionnel et autodidacte, Michèle Ratel pratique son art depuis une trentaine d’années.
Attirée toute jeune par le dessin, elle commence par réaliser des portraits de son entourage. Puis évoluera, plus tard, vers la nature morte en peinture.
En 1985, elle fait une rencontre décisive avec un groupe de peintres paysagistes rouennais. Les expositions vont alors s’enchaîner et le peintre obtient de nombreux prix régionaux.
En 1988, Michèle Ratel donne un nouvel élan à sa carrière et se lance dans la nature morte surréaliste. Le succès est immédiat. Elle est régulièrement sélectionnée au Salon de Rouen et en 1990, une exposition lui est consacrée à « La palette d’or » de Rouen.
Mais son installation à Poses et le charme de son atelier en bord de Seine auront bien vite raison du surréalisme.
Dès 1992, le peintre revient définitivement à ses premières amours, les paysages, dans une optique post impressionniste.
André RUELLAN, critique d’art
La peinture n’est souvent qu’un aller-retour entre différentes écoles, suivant l’inspiration ou la personnalité de l’artiste qui n’a de cesse de se sentir parfaitement à l’aise face à son oeuvre. Tel est le cas de Michèle Ratel qui aborda la peinture en appliquant les règles du post-impressionisme sur le motif avant d’obliquer vers un suréalisme bien peint, bien fait, où se distillaient l’étrange, l’angoisse et les fantasmes obsédants, en oeuvres fascinantes qui m’intéressèrent fortement lors de ses expositions rouennaises. Puis, au fil des ans, inspirée par le charme de son atelier en bord de Seine, Michèle Ratel est revenue à son motif d’antan : le paysage, et particulièrement celui dont elle bénéficie aux rives du fleuve. Ainsi font merveille son sens impeccable de la perspective, de la succession de plans toujours voués à de captivants motifs qui prennent vie sous le frémissement de sa touche. L’artiste ose les contraste vivifiants en contrepoint d’un environnement limpide où règnent la magie du soleil et le charme de brumes bien ressenties. En effet, Michèle Ratel est toujours attentive à l’effusion de la nature avec l’humanité de la réflexion et de la poésie, grâce à la simplicité de sa source d’inspiration magnifiée aux brillantes compositions ; d’ailleurs, son expérience des couleurs complémentaires agit avec la décision que l’on attend de cet impressionnisme bien conduit et d’une sérénité incomparable.